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Microbrasserie La Pécheresse: Brasseurs d’idées

03 mars 2020 Histoires inspirantes

Microbrasserie La Pécheresse: Brasseurs d’idées

En 2013,Marc-André Ayotte et Michael Martineau sont de retour depuis peu dans leur patelin natal. Chacun de leur côté, les deux entrepreneurs en herbe nourrissent le rêve de créer la première microbrasserie à La Tuque. Ils mettront rapidement leurs efforts en commun au nom de la passion du houblon. Deux ans plus tard, la Pécheresse était née.

En 2013,Marc-André Ayotte et Michael Martineau sont de retour depuis peu dans leur patelin natal. Chacun de leur côté, les deux entrepreneurs en herbe nourrissent le rêve de créer la première microbrasserie à La Tuque. Ils mettront rapidement leurs efforts en commun au nom de la passion du houblon. Deux ans plus tard, la Pécheresse était née.

Longtemps exilés à Montréal et exerçant chacun des métiers différents, Marc-André Ayotte et Michael Martineau ont pourtant bien des points en commun. «Nous avions tous les deux un sentiment d’appartenance très fort à La Tuque, notre ville natale. Très vite, on a partagé la vision de créer une entreprise qui mettrait en valeur notre coin de pays et qui, en même temps, aurait une implication sociale importante dans toute la Mauricie», affirme Michael Martineau, rejoint en plein brassage dans son usine de La Tuque qui célèbre cette année 5 ans d’existence.

5 ans déjà !

Depuis 2015, il en a coulé de l’eau sous les ponts. Si la Pécheresse brasse au départ environ 40 000 litres de bière annuellement, elle en brasse aujourd’hui plus de 170 000 litres. Pour la microbrasserie dont la production est axée sur la production de bières acidulées lacto-fermentées, la partie n’est pourtant pas gagnée d’avance. En 2015, très peu de bières artisanales sont alors disponibles en dépanneur à La Tuque. «On s’est imposé lentement en faisant beaucoup d’éducation pour que les gens puissent apprécier qu’avec ce type de bière artisanale, il se passe vraiment de quoi dans la bouche», rigole le jeune entrepreneur aujourd’hui âgé de 33 ans.

Aussi passionnés l’un que l’autre par le brassage de la bière, les deux associés mettent leurs différences à profit dans la gestion quotidienne de du business. «Marc-André s’occupe du côté organisationnel, de la production,  des chiffres et de la gestion des opérations. Moi, c’est plutôt le marketing, l’image de marque et le développement», précise Michael. Chaque année, La Pécheresse brasse une douzaine de bières dont plusieurs saisonnières faites à partir des petits fruits du coin comme la Mme. Rose, brassée à partir de la camerise.

Pécheresse

 

Plus que de la bière

Rue St-Zéphirin, on brasse des bières qui vont de la blonde à la noire. «En 2018, notre Miss. Ghost a été sacrée à Londres meilleure Gose au monde au World Beer Award», mentionne fièrement Michael pour qui le secret d’une bière réside dans la bonne balance et la subtilité des goûts.

La Pécheresse, c’est aussi un petit bar culturel offrant un espace dégustation, des spectacles de musique et d’impro. Ici, pas de restauration mais des ententes avec des partenaires locaux avec qui La Pécheresse entretient des relations d’affaires. Vous avez faim? Le restaurant Boké vient livrer directement. «C’est bon et c’est ultra rapide.»

La Pécheresse brasse aussi des bières-hommages afin de saluer ceux qui s’impliquent dans la communauté. C’est le cas de la bière Mr. YAHOO brassée en hommage à Guillaume Vermette, un homme de la Mauricie très actif dans l’action communautaire auprès des plus démunis, ici et ailleurs. «Sur chaque vente de Mr. Yahoo, 50 sous vont à sa fondation. En trois mois, on a amassé 3 000$ sur un objectif de 10 000$», affirme Michael.

Prendre son envol

Pour réaliser leur plan d’affaires et obtenir un financement de départ, Marc-André et Michael ont eu recours au Service de développement économique et forestier de ville de La Tuque. Les deux associés ont aussi eu accès au programme Stratégie Jeunesse de la SADC Haut-Saint-Maurice qui leur a consenti à chacun un prêt de 25 000$ sans intérêt pour les deux premières années avec possibilité d’un moratoire sur le capital jusqu’à 24 mois. «La SADC, ce sont des gens de proximité, toujours à l’écoute. Grâce à eux, tout a été simplifié», apprécie Michael.

Tommy Déziel se souvient très bien de leur première rencontre. «Ils sont arrivés en contrôle avec déjà de super bonnes idées. On leur a demandé de faire certains devoirs. Huit mois plus tard, ils sont revenus avec toutes les réponses et neuf lettres d’intention de partenaires potentiels», mentionne le directeur de la SADC, impressionné. «Leur progression à l’extérieur de La Tuque a été fulgurante.»

EN CHIFFRES

12 : bières brassées annuellement

170 000 : litres brassés annuellement

1700 hectolitres : capacité de brassage

150 : points de vente à travers le Québec

lapecheresse.com

sadc.ca

Les SADC et CAE, ce sont plus de 400 professionnels et au-delà de 1000 bénévoles qui travaillent depuis plus de 35 ans au développement économique des régions du Québec. Leur mission? Soutenir des projets et des entreprises innovantes pour des collectivités prospères. Pour mieux connaître l’impact de ce réseau, Coopérative nationale de l’information indépendante (cn2i) est fière de vous présenter quelques histoires à succès.

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