Portrait d’entreprise – Agenda Fleuriste

Kim Lavigne a acquis l’entreprise Agenda Fleuriste, à Maria, en juillet 2019. Depuis, la jeune maman embellit le quotidien des gens de la région avec ses fleurs, plantes et objets. Entretien avec Kim au sujet de l’entrepreneuriat et de son entreprise, qui a obtenu du soutien de la SADC de Baie-des-Chaleurs.  

 

L’entreprise, en bref 

Agenda Fleuriste propose fleurs, plantes, ballons à l’hélium et divers cadeaux dans sa boutique de Maria, ainsi qu’une sélection de produits sur son site transactionnel. Elle offre aussi un service livraison allant de Nouvelle à Bonaventure. 

En quoi votre entreprise se démarque-t-elle? 

« Quand j’ai acheté la boutique, mon objectif était d’avoir une grande variété de plantes pour que les gens trouvent [des espèces] qu’ils n’ont pas déjà », mentionne Kim. En avril, elle a mis sur pied le groupe Facebook « Les VIP des plantes d’Agenda Fleuriste », une initiative qui permet aux membres d’accéder à de l’information privilégiée sur les plantes reçues ou attendues. Kim a le souci de bien répondre aux besoins de clientèle, mais aussi de les respecter. L’accueil et l’ambiance amicale en boutique comptent aussi beaucoup pour elle. « Et ça sent bon quand on entre! » 

Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat? 

C’est le fait de pouvoir accomplir une grande diversité de tâches qui a incité Kim à devenir entrepreneure. Elle a rencontré l’ancienne propriétaire d’Agenda Fleuriste en janvier 2019, puis commencé à travailler avec elle en février. « J’ai été formée sur place », précise la biologiste de formation. En juillet, elle volait de ses propres ailes. « Il n’y a pas de limite à ce que je peux faire maintenant! Si je trouve que ça tourne en rond, j’ai juste à faire autre chose. Je suis tout le temps en train de regarder pour des nouveaux projets. » 

Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté? 

« Ça m’a permis de concrétiser mon projet », mentionne Kim, qui a obtenu le soutien de la MRC, de la SADC, de Desjardins, d’Accès Micro-Crédit et de l’ancienne propriétaire pour l’achat de l’entreprise. La SADC lui a par la suite offert du financement pour un site Web transactionnel puis une formation en marketing Web, qui a fait émerger l’idée d’un groupe Facebook VIP. Enfin, Kim apprécie que la SADC l’ait appelée personnellement, en avril dernier, pour assister au Rendez-vous de l’économie circulaire. « Ils ont bien fait! », confie la jeune maman bien occupée. C’était vraiment intéressant. Ça m’a fait du bien! » 

Parlez-nous d’un « bon coup » dont vous êtes particulièrement fière en matière de développement durable. 

« L’une des premières choses que j’ai faites, c’est d’aller chercher un véhicule électrique pour les livraisons », mentionne Kim, qui dessert un vaste territoire. « Petit à petit, je fais des changements. Pour les fleurs, avant, c’était des emballages en plastique. Maintenant, c’est à 95 % dans du papier kraft. » Également, elle ramène lorsqu’elle le peut des plantes du Cactus fleuri, qui poussent au Québec. Une collaboration avec une entreprise gaspésienne est aussi à venir pour la vente de fleurs biologiques et locales en saison. 

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs? 

« Se faire confiance, foncer, y aller une étape à la fois, même si ça peut paraître une grosse montagne!, affirme Kim. Moi, j’étais bien entourée. » Elle souligne aussi qu’il y a de belles ressources dans la région. « J’ai été bien accompagnée. Aller voir un autre entrepreneur ou la MRC, c’est toujours une bonne idée. » 

 

 

 

À propos de Kim Lavigne 

Originaire de Laval, Kim a résidé dans Lanaudière puis étudié à Rimouski. Bachelière en biologie et détentrice d’une maîtrise en gestion des ressources maritimes, elle se passionne pour les poissons et les plantes. Résidant en Gaspésie depuis cinq ans, elle est aussi l’heureuse maman de Tiam, 9 mois. 

Portrait d’entreprise – Bois JL

Jacki Leblanc a fondé l’entreprise de transformation Bois JL en mai 2018 à Carleton-sur-Mer. Et depuis, une clientèle grandissante d’usines de sciage, d’entrepreneurs en construction et de particuliers adopte ses produits de bois de qualité. Entretien avec Jacki au sujet de son entreprise, qui a obtenu du soutien de la SADC de Baie-des-Chaleurs.

 

L’entreprise, en bref

Bois JL transforme des essences locales de bois (ex. : cèdre, épinette, tremble, mélèze) en produits de qualité comme des portes, lattes, moulures et poutres en bois massif. L’entreprise propose aussi du bois exotique aux ébénistes. Employant de cinq à six employés annuellement, elle est aussi distributrice des produits de Groupe Lebel.

En quoi votre entreprise se démarque-t-elle?

Bois JL se distingue par la qualité de ses produits et ses prix concurrentiels. « Il n’y a pas d’intermédiaires. Le bois, je le scie, je le vends. Ce qui fait qu’on est beaucoup moins cher », explique-t-il. « Ce qu’on fait beaucoup, c’est du tremble, un bois méconnu. On le scie d’une manière différente. Une fois séché, on le redresse et ça fait un super beau bois, utilisable pour du lambris. »

Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat?

« Depuis que j’ai 20 ans que je rêvais de ça!, s’exclame Jacki. J’étais rendu à 46 ans, il fallait que je le fasse. Ma mère était entrepreneure aussi. » Et ce nouveau rôle d’entrepreneur lui plaît beaucoup. « C’est le bonheur total! »

Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté?

« J’ai eu un prêt quand j’ai démarré mon entreprise », mentionne Jacki, puis de l’aide technique pour créer une page Facebook. Il a beaucoup apprécié l’accompagnement offert. « C’était sécurisant », confie-t-il. « Quand j’ai fait un autre emprunt plus tard, je suis aussi allé avec la SADC. »

Parlez-nous d’un récent « bon coup » dont vous êtes particulièrement fier comme entrepreneur.

« J’ai acheté une machine pour enlever du travail manuel aux gars, affirme Jacki. C’est un trimmer [ébouteur], un butteur de précision. Avant, on débitait les bundles [paquets de bois] à la scie mécanique. Les gars travaillent moins dur avec ça. Et ça donne un produit de meilleure qualité », aux dimensions très précises.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs?

Selon Jacki, il faut savoir bien s’entourer et aller frapper aux bonnes portes. En plus de la SADC, la MRC Avignon lui a offert une aide précieuse. « La MRC m’a donné un bon coup de main pour le plan d’affaires. J’ai été bien conseillé. »

 


 

À propos de Jacki Leblanc

Ayant d’abord fait carrière comme électricien, Jacki Leblanc souhaitait changer de domaine. Passionné du bois, il a fondé Bois JL en 2018 à Carleton-sur-Mer (secteur Saint-Omer).

Portrait d’entreprise – Maille atelier collaboratif

Laura-Anne Lamarche et Ghislain Dea ont cofondé Maille atelier collaboratif en 2019, à New Richmond. Depuis, leurs mobiliers durables ont rehaussé le décor et optimisé l’espace de plusieurs résidences, commerces et organisations de la Gaspésie. Rencontre avec Laura-Anne au sujet de l’entrepreneuriat et de son entreprise, qui a obtenu du soutien de la SADC de Baie-des-Chaleurs.

 

L’entreprise, en bref

Maille atelier collaboratif combine des services de design professionnel et d’ébénisterie afin de réaliser des solutions d’aménagement adaptées aux besoins spécifiques de chaque client. Avec le souci du détail, son équipe fabrique et installe des mobiliers durables à l’esthétique intemporelle, faits de matériaux de qualité.

 En quoi votre entreprise se démarque-t-elle?

« On se démarque par l’originalité des projets qu’on conçoit et par la diversité des produits qu’on est capables d’offrir avec tous les sous-traitants qui nous accompagnent », affirme Laura-Anne. « On essaie de ne pas se donner de limite conceptuelle ou de matériaux. On travaille le métal, le bois, le verre. On ne fait pas juste des armoires; on peut faire des escaliers, des garde-corps. C’est de l’ébénisterie architecturale. La plupart du temps, ça reste fonctionnel, mais on frôle un peu l’art. »

 Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat?

Ghislain et moi, « on ne trouvait pas nécessairement d’emploi dans la région à l’image de ce qu’on avait envie d’accomplir, raconte Laura-Anne. C’est nos passions qui nous ont menés vers [l’entrepreneuriat], pour créer un emploi à notre image et aimer notre job. On trouvait aussi que l’offre de mobilier sur mesure pouvait être bonifiée dans la région. »

 Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté?

D’abord, Maille a obtenu du financement. « C’est une des offres les plus avantageuses dans la région, mentionne la jeune entrepreneure. C’est sous forme de prêt personnel et c’est vraiment intéressant comme mise de fonds pour un démarrage d’entreprise. » Maille a aussi eu soutien de la SADC pendant la crise, puis du financement pour un projet structurant. Cette aide leur a « permis de faire une planification stratégique; d’aller chercher un accompagnement pour revoir la structure de l’entreprise et devenir plus efficaces ».

 Parlez-nous d’un récent « bon coup » dont vous êtes particulièrement fière comme entrepreneure (ex. : en matière de développement durable).

« On essaie toujours de faire les choix de matériaux les plus durables, précise Laura-Anne. Dernièrement, on a soumis une question de recherche au CIRADD [un centre de recherche rattaché au Cégep de la Gaspésie et des Îles], qui a été retenue. Des étudiants en sciences de la nature, qui travaillent en partenariat avec du personnel du CIRADD, vont nous faire des propositions pour revaloriser nos retailles de matériaux. »

 Quel conseil aimeriez-vous donner à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs?

« Ça prend une petite dose de naïveté. Pose-toi pas trop de questions. Essaie, vas-y! », suggère Laura-Anne. « Je pense que ce qui fait notre succès et que ça fonctionne, c’est qu’on est passionnés. Mais il faut que tu saches que tu ne vas pas tout le temps, tous les jours, faire ce qui te passionne. » L’ouverture et la collaboration sont aussi essentielles. « C’est important de ne pas avoir peur de demander de l’aide quand il y a des choses qu’on maîtrise un peu moins et de bien s’entourer. »

 


 

À propos de Laura-Anne Lamarche et Ghislain Dea

Cofondateurs de Maille Atelier collaboratif, Laura-Anne Lamarche et Ghislain Dea ont des expertises complémentaires au sein de l’entreprise. Membre de l’Ordre des architectes du Québec, Laura-Anne est chargée de projet et architecte. Ghislain est quant à lui membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec et il œuvre à titre de concepteur technique et d’ingénieur mécanique.

Portrait d’entreprise – La belle vie sailing

Marie-Pier Grenier et Adrien Bernier Nadeau ont créé La belle vie sailing à Paspébiac, en 2019. Et depuis, l’engouement ne cesse de croître pour leur entreprise de voile. Le couple a d’ailleurs obtenu du soutien de la SADC de Baie-des-Chaleurs en 2021 pour assurer son expansion. À bord du catamaran Vanamo accosté à Bouillante, en Guadeloupe, Marie-Pier a répondu à nos questions pour vous faire découvrir l’entreprise et le duo d’entrepreneurs qu’elle forme avec son conjoint. 

 

L’entreprise, en bref 

Profitant du fort achalandage touristique pendant l’été, La belle vie sailing propose des cours de voile, mais aussi des sorties de 3 h ou encore de 24 h avec nuitée et repas sur la baie des Chaleurs. En hiver, elle offre des séjours d’une semaine en mode « vacances à voile » dans les Caraïbes. 

En quoi votre entreprise se démarque-t-elle? 

La belle vie sailing constitue, selon Marie-Pier, l’une des rares ou même la seule entreprise au Québec à offrir ses services toute l’année. « C’est notre voilier qu’on descend [dans les Caraïbes] et ça rend notre entreprise originale, unique! » Autre élément distinctif : « le fait qu’on soit un couple d’entrepreneurs. On est les deux à temps plein sur le bateau pour offrir nos services. Nos compétences et forces sont très complémentaires. » Le couple en tire profit pour proposer une expérience client au service personnalisé, avec nuitées et repas à bord. 

Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’entrepreneuriat? 

« La crise de la trentaine, je pense, mentionne Marie-Pier d’entrée de jeu. Métro, boulot, dodo ne nous convenait pas. Le point initial était le désir de partir une entreprise, de bâtir quelque chose de viable, de nouveau, de distinctif. » Le couple avait aussi le désir de voyager et de découvrir le monde autrement. « L’idée de la voile est venue grâce à Adrien, qui voulait vivre de sa passion, poursuit-elle. Moi, ça a toujours été un rêve de me partir en affaires. Tous les deux, on souhaitait avoir la liberté de choix pour nos actions. Avoir du pouvoir décisionnel sur notre vie et ce qui nous fait vivre. » 

Qu’est-ce que le soutien de la SADC vous a apporté? 

« Ça nous a permis de réaliser une première phase de l’expansion de l’entreprise, affirme Marie-Pier. On est allés chercher du financement pour faire l’acquisition d’un voilier de type multicoque catamaran habitable, pour accueillir plus de clients à la fois et répondre à la forte demande. Dans un deuxième temps, on va vouloir acquérir d’autres voiliers. » 

Parlez-nous d’un récent « bon coup » dont vous êtes particulièrement fiers comme entrepreneurs (ex. : en matière de développement durable). 

« À la base, on est une entreprise qui, de par ses activités et son équipement, est très écologique, fait remarquer Marie-Pier. On utilise des ressources renouvelables pour notre énergie à bord. On crée notre propre eau et notre propre électricité, de manière autonome. » Marie-Pier explique que des panneaux solaires permettent de créer de l’énergie qui s’emmagasine dans leurs batteries pour alimenter lumières, instruments de navigation, etc. Ces batteries alimentent aussi leur dessalinisateur, qui pompe l’eau de mer, en retire les particules, dont le sel, et fait ressortir de l’eau douce et potable.  

« Dans les derniers mois, on a réussi à aller chercher un partenaire majeur : Volthium, une entreprise québécoise – encourager le local fait aussi partie de nos valeurs! – qui développe des batteries au lithium. C’est plus écologique que les batteries à l’acide, beaucoup plus durable dans le temps. » 

Quel conseil aimeriez-vous donner à une personne qui souhaite se lancer en affaires dans la Baie-des-Chaleurs? 

« Ne pas hésiter à faire des contacts avec les autres entreprises, organisations de la Baie-des-Chaleurs », mentionne Marie-Pier. « Il faut créer des liens et des partenariats avec les gens locaux. Avec la force de plusieurs, on peut aller plus loin et plus vite! » 

 


 

À propos d’Adrien et Marie-Pier 

Originaire de Lévis, Marie-Pier Grenier a été conseillère en entrepreneuriat et consultante en gestion, en plus d’avoir œuvré 10 ans en restauration. Titulaire d’un bac en administration des affaires et d’un MBA en gestion internationale, elle s’occupe du service client de La belle vie sailing. 

 

Natif de Carleton-sur-Mer, Adrien Bernier Nadeau a appris la navigation sur le voilier de ses parents dans la baie des Chaleurs. Ingénieur mécanique de formation, il a aussi acquis différents brevets et certificats qui lui ont permis de devenir capitaine et instructeur de voile à La belle vie sailing.